Mille et une plantes

Mille et une plante - botanique en Vaucluse

Mille et une plantes

Découvrez les secrets de la nature

6 – Aphyllante de Montpellier – Aphyllanthes monspeliensis L.

Sentier numérique ethnobotanique NFC

Aphyllante de Montpellier

Famille des Asparagaceae

Plante des lieux arides et des rocailles à fleurs bleues fleurissant à Pentecôte.

Leur corolle est en entonnoir.

Ses feuilles sont réduites à des gaines qui ressemblent à des tiges, évitant à la plante de trop transpirer par des feuilles.

L’aphyllante pousse en touffes serrées; sa souche est dure; les tiges sont grêles en forme de joncs.

 

Utilisation :

brosses avec ses racines dites « brosses en chiendent »

On récoltait autrefois les racines avec une bêche à dents longues. Ensuite, on les frottait sur un support dur comme une pierre plate afin d’enlever les écorces des racines. Puis ces racines étaient fixées sur un support en bois et la brosse était prête pour les nettoyages vigoureux !

Utilisation des plantes de Provence aphylante de Montpellier

Alimentation :

Les fleurs bleues sont appréciées des lièvres et autres herbivores. C’est également la friandise des bergers quand ils gardent leur troupeau.

Aphillante de Montpellier

Pourquoi autant d’espèces vivantes s’appellent-elles « de Montpellier » ?

Tout d’abord il faut savoir que ce ne sont pas toutes des espèces endémiques à Montpellier.

Cette ville héberge une des plus anciennes universités de France. Au 16ème siècle, sa réputation d’université médicale était déjà bien établie. L’enseignement de la botanique et les sorties d’identification sur le terrain faisaient pleinement partie du cursus obligatoire.

L’université de Montpellier attirait les médecins-botanistes au XVIème siècle. Ils furent les premiers à identifier et baptiser certaines plantes. Il faut dire que Pierre Richer de Belleval avait sollicité le roi Henri IV afin de créer son jardin des plantes à Montpellier car la région était « la plus médicamenteuse de la terre » selon ses dires.

Tous ces élèves médecins-botanistes baptisèrent ainsi de nombreuses espèces « de Montpellier ». Il faut ajouter également les noms attribués par Linné qui, lorsque l’échantillon provenait de l’université de Montpellier, leur donnait aussi ce nom… Même si plus d’une centaine de plantes portèrent ce nom d’espèce, il n’en reste plus qu’une quinzaine maintenant.