Mille et une plantes

Autrefois, dans les campagnes, pour embellir notre chevelure, on faisait appel à ce qui nous entourait.

Brou de noix

1 – Le noyer

Cet arbre sous lequel il ne faisait pas bon s’allonger selon la tradition, fabrique une substance toxique appelée juglone qui, on s’en est rendu compte il y a quelques années, empêche les autres végétaux de pousser trop près de lui.

Le brou de noix, enveloppe charnue qui entoure la noix, une fois sec et réduit en poudre était utilisé pour foncer des cheveux châtain clairs.

 

2 – Le lierre

A une époque où les fermes vivaient quasiment en autarcie, les gens utilisaient le lierre à la fois pour la lessive, reteindre les vêtements noirs décolorés par le temps et sur leurs cheveux gris. 

Le lierre comprenant des saponines (toxiques), la préparation avait à la fois un pouvoir lavant et colorant.

3 – Le buis

Je souris à l’idée qu’un végétal à la coupe impeccable en topiaire puisse avoir été utilisé en coloration pour les cheveux.

Aux siècles derniers, les feuilles toxiques et sciures de buis en décoction, furent utilisées pour donner une teinte cuivrée aux cheveux. On préparait également une lotion en faisant macérer des feuilles dans l’alcool qui était appliquée en cas de chutes de cheveux intempestives. 

Cette solution est retrouvée actuellement dans le médicament homéopathique « buxus sempervirens » prescrit entre autres, en cas d’alopécie.

4 – Les galles de chêne

Sur le site de la BNF, Gallica, j’ai trouvé un livre de chimie écrit par une femme, (pour l’époque, il faut le souligner), Marie Meurdrac, en 1666, « la chimy charitable et facile ».

Elle y enseigne une recette pour « faire le poil noir » à base de galles de chêne mises à tremper dans de l’huile afin qu’elles se ramollissent puis mises à sécher et réduites en poudre. Ensuite, la poudre obtenue est mélangée en pommade avec de l’eau et d’autres poudres comme : charbon de bois (de Sault, précise-t-elle), écorces de citron et d’orange. 

On applique ensuite cette crème épaisse sur les cheveux et on attend que ça sèche. Une fois le tout bien sec, on brosse les cheveux et ils sont plus noirs mais pas rouges, écrit-elle. je précise que je n’ai pas testé cette recette.

Lien vers extrait du livre dans site Gallica

5 – La camomille

En mélange avec de la poudre de fleurs de calendula, la poudre de matricaire camomille va accentuer les reflets blonds. 

C’est une recette connue depuis fort longtemps. D’autres ont utilisé aussi le curcuma, la verge d’or… Mais ça ne fonctionne que si on a déjà des cheveux clairs.