LES SEDUMS
Leurs points communs : famille des crassulacées (crassulescence foliaire) = réserve d’eau dans les tissus.
Caractéristiques : La caractéristique principale de cette famille est d’avoir des chloroplastes (les parties de la cellule végétale qui transforment l’énergie lumineuse en énergie chimique) qui se regroupent en paquets durant la journée. Cela leur permet de modifier les propriétés optiques de la cellule en diminuant ainsi l’absorption de la lumière et donc l’évapotranspiration.
Par ailleurs, ils sont également capables de modifier la composition chimique de leur sève afin de pouvoir effectuer leur photosynthèse et n’ouvrir leurs stomates que durant la nuit, ce qui, vous l’aurez compris leur évite de trop transpirer et de garder leur eau.
Le sédum élevé
Le sédum élevé ou sédum reprise est appelé aussi Orpin jaunâtre, Orpin de Nice, Orpin élevé, Orpin très élevé, Sédum de Nice…
Il y a plusieurs étymologies possibles pour le mot sedum : pour certains, cela viendrait de sedare qui signifie soigner ou alors sedere qui signifie s’assoir car on peut constater que c’est une plante qui s’assied aussi bien sur les murs que sur les toitures ou les grandes lauzes à condition qu’un tout petit peu de vent y ait déposé un minimum de substrat.
Ce sédum appelé sédum élevé ou Sedum sediforme actuellement et Sempervirens sediforme autrefois a des fleurs en corymbes (différence avec l’ombelle = pédoncules des fleurs pas tous attachés au même niveau).
Ce sédum élevé aux feuilles ventrues a la propriété de pouvoir continuer à pousser longtemps après avoir été cueilli. C’est en raison de cette qualité que les femmes de pêcheur en suspendaient autrefois à leurs poutres et la santé du sédum état sensée représenter celle du mari parti pêcher durant plusieurs mois parfois.
Ses feuilles sont comestibles, à condition de ne pas les confondre avec celles du sédum acre au goût très poivré et qui peut entraîner des vomissements, des irritations, si on en consomme de trop grandes quantités ou si on y est sensible.
Le Sédum acre :
Le sédum acre a des fleurs d’un jaune éclatant très vif et il reste à ras du sol. Autrefois utilisé en médicament et en épice (en guise de poivre). Il ne reste utilisé qu’en homéopathie en cas d’hémorroïdes ou de fistules annales. On le distingue de son cousin, également présent en Vaucluse, le sédum doux, sedum sexangulare par la forme de ses feuilles et son goût.
Le sédum acre a des feuilles plutôt ovoïdes, glabres (sans poils), très rapprochées, presque aussi larges que longues.
Tandis que celles du sédum doux seront plutôt cylindriques, nettement plus longues que larges.
Le sédum blanc :
Le sédum blanc est un sédum de bien plus petite taille qui reste à ras du sol, qui fait des fleurs blanches très délicates et jolies même sèches. Ses feuilles rougissent souvent avec le froid et le gel. Là aussi c’est un moyen de s’adapter à des températures extrêmes.
C’est une plante vivace de 10-30 cm, glabre, verte ou lavée de rouge, à souche grêle émettant des rejets stériles couchés, radicants, à feuilles peu rapprochées
Ses tiges florifères sont grêles, dressées, simples. Ses feuilles sont plutôt éparses, cylindracées, longues de 10-15 mm, obtuses, sessiles, dressées-étalées
Ses fleurs blanches sont pédicellées, en corymbes.
Les sépales sont ovales–obtus.
Les pétales oblongs, subobtus, non aristés, 3 fois plus longs que le calice.
